L'arbre à poèmes

Tautogrammes de Histoires d’écrire

By on 13 mars 2014

Treize tautogrammes par Histoires d’écrire (Aulnay-sous-Bois)

• La mer se mérite
marâtre sous les monts
des marées mugissantes
méprisante des mondes marins
mais mansuétude des bleus azur
méchante des brouillards
mangeuse d’hommes en somme
mère nourricière
de maquereaux en bons carnassiers
de minuscules planctons
mille et mille fois plus nombreux

Albert

• La maladie me mène
matin midi et même soir
et même parfois de minuit
à matin. Mais alors gare à moi
si la petite mort me malmène
matin. Méhari rampant
armoire froide. Du mélange miracle
mettant à l’écart médecin.
Merci oncle Sam.
Ça me dit que jamais
jamais je n’imaginais ce merci-là.

Albert

• La côte de porc.
le port de la côte.
La côte qui monte au col.
La cote de la Bourse.
Une course de côte.
Le porc est coté en Bourse.

Albert

• Petits pois, pourquoi vous n’poussez pas ?
Pourquoi persister à n’pas vous présenter
Au pied des piquets plantés pour vous piloter ?
Pressez-vous, paresseux !
Pff ! Le printemps a passé et j’ai perdu patience :
J’ai pris des pièces pour payer un paquet de petits pois préparés.
Puis je me pointe au potager… Purée ! Ils ont poussé !

Marylise Le Ner

• Tu trembles dans la tranchée
Tapi dans ta tombe trempée
Tu tentes de tromper la terreur
Tu tentes de tenir jusqu’à tout à l’heure
Quand tu te tireras de ton terrier
que tu traverseras les tirs et te feras tuer.

Marylise Le Ner

• Qu’est-ce qu’on fait dans ce fondement de la France ?
On fait des fautes, on fait la foire, on se fiance.
Les filles finissent leurs phrases finalement,
Les fistons foncent fièrement
Et fanfaronnent que c’est facile.
Au fond, un filou se faufile…
C’est fini, filez !

Marylise Le Ner

• Je ne peux pas penser !
Parce que Papa pousse la petite
Par la porte du poulailler
Pue la paille pouilleuse,
Ca piaille partout,
Ca pleure et promet.
Par les pores de sa peau,
Passe la peur des pauvres.

Pierre Deilhy

• Voyage vivant va vaillamment, votre voiture vrombit, va si vite !
Viens voir vibrer, vibrionner ! Votre véhicule virevolte !
Vos vessies se vident violemment, vos vies se dévident virtuellement.
Vraiment ! Vive la vitesse ! Vivement les vrais virages.
Que viennent nos visages livides, qui vident nos vies avides.
Vers de vaines vagues violettes voguant à vivres vingt vies.

Pierre Deilhy

• Prenant sa pomme dans sa paume, elle planta son pouce dans la pulpe pourpre.
Pire ! Elle poussa un pépin pourri.
Pour le prouver la pitre prit la pose : Posant la pomme sur sa perruque, elle proposa :
Plaque, ma puce, ton poing de tout ton poids, parce que c’est pas du plastique !
Une pomme sur ma poire paraitrait plus pitoyable !

Pierre Deilhy

• L’écolière écoute éperdument l’écho des ennuis éternels.
Hélène engrange des encouragements, mais enrage d’espérer d’entendre
Son enfance enfin s’enivrer d’effluves enfumées, entraperçues
D’esprits enjôleurs, efféminés.
Ses efforts entrainent, ensembles, des effets estimables.
Elle évite d’être éperdument entourée d’esclaves énervés, d’étranges excités.

Pierre Deilhy

• Chine
Chemins caillouteux, cabanes calamiteuses
Cantons cabossés
Comment crier, se cabrer ?

YS

• Enfant enthousiaste
Qui t’émouvais d’une étoile étincelante
Es-tu encore émerveillé par l’espace ?

YS

• Ville vivante
Dans ton ventre
Vibre la vraie vie

Les VIP vendent du vent
Les vélomoteurs vrombissent
Les vauriens volent les vieilles

La valetaille vide des verres
Les vivandières vendent leur vertu

YS

Merci aux membres de Histoires d’écrire !

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